Nucléaire : le bêtisier Spécial Sarkozy (+ Besson et cie)

 

Qui prétend que "Fukushima n'est pas un accident nucléaire" ? (le 26 mars 2012 à la centrale nucléaire de St-Laurent-les-Eaux, Loir-et-Cher)

Que l'on peut "désactiver une centrale nucléaire à distance" ? (cf analyse ici )

Que la France est "totalement indépendante sur le plan énergétique" (il faut croire que nous n'achetons plus de pétrole ni de de gaz, sans parler de l'électricité massivement importée l'hiver) ? (*)

Que "M Kadhafi est un homme respectable à qui l'on peut vendre du nucléaire"... avant de nier avoir voulu lui vendre des centrales ? (cf ci-dessous)

Que "sans le nucléaire, c'est le, retour au Moyen-Âge" ? (cf plus bas)

Oui, qui est ce plaisantin ridicule ? Tout simplement le dénommé Sarkozy Nicolas, qui a tout de même été Président de la République. Comme quoi tout est possible, même le pire...

(*) les archives de l'ère Sarkozy ayant été suppirmées du site de l'Elysée, la preuve de cette déclaration inouïe est consultable ici, 4ème paragraphe


 

Communiqué du 17 avril 2012

Projet de vente de réacteurs nucléaires par M. Sarkozy à
M. Kadhafi : l'Observatoire du nucléaire apporte la preuve

 

Le Président de la République Nicolas Sarkozy a catégoriquement nié mardi 17 avril sur France inter avoir voulu vendre une centrale nucléaire à la Libye de Mouammar Kadhafi.

L'Observatoire du nucléaire apporte ce jour la preuve du mensonge de M. Sarkozy, en publiant le texte l'accord de coopération nucléaire signé le 25 juillet 2007 par MM Sarkozy et Kadhafi, accord liant la France à la "Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste", autrement dit la Libye de M. Kadhafi.

 

Texte de l'accord :  http://observ.nucleaire.free.fr/accord-nucleaire-sarkozy-kadhafi-25juillet2007.pdf

 

Certes, cet accord a été formellement signé par M. Kouchner, à l'époque ministre des affaires étrangères, mais c'était bien entendu sous l'autorité de M. Sarkozy qui était d'ailleurs présent au moment de la signature, avec M. Kadhafi, comme en attestent de nombreuses photos et vidéos.

sarkozy-kadhafi-accord-nucleaire-tripoli-25juillet2007.jpg (88313 octets)

MM Sarkozy et Kadhafi le 25 juillet 2007 à Tripoli
pour la signature de l'accord prévoyant la construction
par la France de centrales nucléaires en Lybie.

 

L'Observatoire du nucléaire rappelle que cet accord prévoit entre autres que :

- "La France et la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste [sont] conscientes de l'importance d'étendre l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire"

 

- "La Grande Jamahiriya souhaite (…) passer de contrats avec des institutions et des entreprises françaises pour l'achat et la construction de centrales nucléaire"

 

- "L'objectif des parties au mémorandum" est d'autoriser "les institutions et entreprises industrielles des deux pays à œuvrer conjointement en vue de la réalisation de projets de production d'énergie nucléaire"

 

 

Par cet accord injustifiable, M. Sarkozy souhaitait clairement livrer des centrales nucléaires au dictateur Kadhafi. CQFD.

 

L'Observatoire du nucléaire attire d'ailleurs l'attention de l'opinion publique sur le fait que cet accord est toujours en vigueur à ce jour. Il est donc nécessaire que M. Sarkozy, ou à défaut son successeur, dénonce cet accord indécent : avec ou sans Kadhafi, l'avenir et l'autonomie de la Libye passe par les énergies renouvelables, à commencer par le solaire, et non par l'achat ruineux d'une technologie aussi dangereuse que le nucléaire.

 

Enfin, l'Observatoire du nucléaire nie à Mme Lauvergeon, ex-Présidente d'Areva, la capacité à donner des leçons de morale : elle n'a jamais eu aucun scrupule à passer des accords avec des dictatures, à commencer par la Chine, ou avec des régimes autoritaires et antidémocratiques en Afrique ou ailleurs.

 


Communiqué du 26 mars 2012

Faut-il en rire ou en pleurer ? Selon M. Sarkozy,
"Fukushima n'est pas un accident nucléaire"...

 

M. Sarkozy s'est rendu lundi 26 mars à la centrale nucléaire de St-Laurent-les-Eaux (Loir-et-Cher), pour égrener une nouvelle fois les mêmes arguments pronucléaires usés, comme il l'a déjà fait le 25 novembre dernier depuis la centrale nucléaire de Tricastin (Drôme) et le 9 février depuis celle de Fessenheim (Haut-Rhin).

Cependant, à Saint-Laurent, M. Sarkozy s'est autorisé une déclaration encore plus sidérante que les précédentes : selon lui, "la catastrophe de Fukushima n'est pas un accident nucléaire" (*).

Le fait d'être en campagne électorale semble suffire à M. Sarkozy pour s'autoriser les déclarations les plus absurdes. Il est vrai que les pronucléaires prétendaient déjà que Tchernobyl n'était pas un accident nucléaire... mais soviétique.

Voici désormais que Fukushima n'est pas non plus un accident nucléaire. Alors, la faute à qui ? Au séisme du 11 mars 2011 ? Au Tsunami qui s'en est suivi ? A la malchance ? Aux antinucléaires ? Et si cette catastrophe qui cause une gigantesque contamination radioactive n'est pas nucléaire, comment la qualifier ?

La vérité est que les promoteurs de l'atome, M. Sarkozy en tête, se refusent à reconnaître leurs terribles déconvenues et leurs conséquences dramatiques. Lorsqu'on construit une centrale nucléaire, on doit pouvoir assurer que rien ni personne ne causera un accident, or cette assurance est impossible car un fait imprévu est toujours possible, qu'il soit d'origine humaine ou naturelle.

Si Fukushima n'est "pas un accident nucléaire", alors il est clair que M. Sarkozy n'est pas compétent pour parler de nucléaire...

(*) Ecouter ici http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=321997 à 9 min 50

 


 

Communiqué du 21 février 2012

Eric Besson "rassuré" par l'état de la centrale
de Fukushima : alerte générale en France !

C'est en effet le même Eric Besson qui affirme que les
installations nucléaires françaises sont en bon état !

 

En visite sur le site ravagé de la centrale nucléaire de Fukushima, le ministre français de l'industrie Eric Besson s'est déclaré... "rassuré". L'alerte générale doit donc être immédiatement lancée concernant les installations nucléaires françaises car c'est le même Eric Besson qui a assuré à de nombreuses reprises ces derniers mois qu'elles étaient... en parfait état.

Il suffit de constater l'état de la centrale nucléaire de Fukushima pour avoir une idée de ce qu'est, pour M. Besson, une centrale en bon état :

centrale-fukushima.jpg (38512 octets)
Centrale nucléaire de Fukushima - Son état est "rassurant" selon Eric Besson...

Le pire est que, considérant le "bon état" des centrales nucléaires françaises, M. Besson demande à ce qu'elles continuent à fonctionner au delà des 30 ans prévus à l'origine, et même au delà des 40 ans d'ores et déjà envisagés de façon irresponsable par EDF. De toute évidence, M. Besson ne sera pleinement "rassuré" que lorsqu'une catastrophe aussi dramatique que celle de Fukushima aura eu lieu en France.

 

Quant à M. Proglio, PDG d'EDF, il n'a pas le temps d'aller se "rassurer" à Fukushima, trop occupé à manœuvrer en coulisse concernant l'entreprise Véolia dont il était récemment encore PDG et qu'il a laissé dans une santé financière aussi "rassurante" que celle d'EDF...

 


 

Communiqué du 17 février 2012

Nucléaire en Grande-Bretagne :
Henri Proglio achète des réacteurs... à son ami Sarkozy !

- La construction de réacteurs français programmée par British energy... qui appartient à EDF !
- Le PDG d'EDF, M. Proglio, aide ainsi son ami M. Sarkozy dans sa campagne présidentielle
- Les citoyens français vont donc assumer les risques financiers... à la place des britanniques

 

Lors du sommet franco-britannique qui se tient aujourd'hui à Paris,  Nicolas Sarkozy, EDF et Areva tentent de faire croire à l'opinion publique française que "les britanniques" ont l'intention de construire chez eux des réacteurs nucléaires français de type EPR.

Il est donc nécessaire de rappeler que l'entreprise British Energy, qui envisage la construction de ces réacteurs, appartient en réalité à EDF qui l'a rachetée au prix fort (environ 15 milliards d'euros) fin 2008.

En réalité, c'est donc la France qui se vend des réacteurs à elle-même ! British Energy appartenant à EDF, elle-même entreprise appartenant à l'Etat français, ce sont une fois de plus les citoyens français qui vont assumer les risques incommensurables de cette opération.

Quand on connait les retards, malfaçons, et surcoûts gigantesques rencontrés sur les chantiers EPR par Areva en Finlande et par EDF à Flamanville (Manche), tout laisse à penser que les mêmes graves problèmes sont probables sur les chantiers envisagés en Grande-Bretagne.

Or, si le premier ministre britannique M. Cameron se plait à afficher aujourd'hui une entente cordiale avec M. Sarkozy et les dirigeants d'EDF et d'Areva, le gouvernement britannique n'hésitera pas un seul instant le moment venu pour infliger aux français de lourdes pénalités financières lorsque les problèmes surgiront, sans parler du risque d'accident nucléaire démontré par la catastrophe de Fukushima... dont MM Sarkozy et Cameron semblent ignorer l'existence.

Ce seront alors les citoyens français qui paieront la lourde addition, comme si les factures déjà annoncées n'étaient pas déjà suffisamment exorbitantes (démantèlement des installations nucléaires françaises, gestion impossible mais ruineuse des déchets radioactifs, etc).

Alors que M Sarkozy est en pleine campagne présidentielle, il est inévitable de ne pas noter que c'est lui qui a nommé son ami Henri Proglio à la tête d'EDF, et que ce dernier renvoie maintenant l'ascenseur au "candidat-président", lequel veut faire croire à l'opinion française que "les britanniques" achètent les réacteurs nucléaires français.

C'est une manoeuvre politicienne mais aussi une tromperie grossière.

 


Communiqué du 14 février 2012

 

L' "oubli" de Nicolas Sarkozy à Fessenheim :

La France nucléaire a été massivement importatrice
d'électricité
pendant toute la vague de froid ! (*)

 

M. Sarkozy s'est exprimé le 9 février  depuis la centrale nucléaire de Fessenheim (Alsace), reprenant les arguments pronucléaires usés qu'il avait déjà utilisés le 25 novembre dernier depuis une centrale nucléaire (celle de Tricastin). Alors que la question de l'énergie est des plus sérieuse, M Sarkozy s'était alors abaissé à utiliser les arguments les plus éculés, parlant de "moyen-âge" et évoquant le fameux et ridicule "retour à la bougie".

De même, M Sarkozy avait prétendu que le nucléaire donnait à la France "son indépendance énergétique". Or, ce que M Sarkozy s'est bien gardé de reconnaître à Fesenheim, c'est que, tout au long de la vague de froid, la France est continuellement et massivement restée importatrice d'électricité (*),.

Qui plus est, ce sont... principalement des pays qui sortent du nucléaire ou ont refusé d'y recourir qui sauvent la France de la pénurie, piégée dans l'impasse de l'option "centrales nucléaires  + chauffage électrique".

De la même façon, M. Sarkozy a prétendu que la sortie du nucléaire nuirait à la compétitivité économique de la France alors que l'Allemagne, où l'électricité serait d'après M. Sarkozy bien plus chère qu'en France, a une balance commerciale largement excédentaire quand celle de la France est lourdement déficitaire. Nouvelle contradiction.

Par ailleurs, M. Sarkozy a évoqué un supposé "consensus" en faveur du nucléaire dans la société française, oubliant que la construction des centrales a été contestée par des manifestations massives, lesquelles ont été réprimées à grand renfort de compagnies de CRS et de gaz lacrymogènes. Il s'agit là d'un bien curieux "consensus".

Sans surprise, M Sarkozy a aussi tenté d'accréditer l'idée selon laquelle le nucléaire serait un important pourvoyeur d'emplois. Là aussi, il ferait bien de regarder vers l'Allemagne où, par exemple, le grand syndicat IG Metall, longtemps pronucléaire, a totalement changé de position justement au nom de l'emploi (cf http://bit.ly/rtBVNT ).

Il faut par contre signaler que M Sarkozy a fait UNE remarque de bon sens par rapport au projet de M Hollande de fermer 24 réacteurs nucléaires : "Si le nucléaire est vraiment si dangereux, ce ne sont pas 24 mais les 58 réacteurs nucléaires français qu'il faut fermer". On ne saurait mieux dire.

 

(*) Cf sur RTE : http://clients.rte-france.com/lang/fr/visiteurs/vie/tableau_de_bord.jsp

 


 

 

Communiqué du lundi 13 février 2012

 

Energie 2050 et durée de vie des centrales :
une double désinformation pronucléaire

- La commission "Energie 2050" est un aréopage de pronucléaires forcenés à la mauvaise foi avérée

- La question est de savoir si les centrales nucléaires vont continuer au delà de 30 ans (et non de 40 !)

 

Alors que la catastrophe nucléaire de Fukushima est toujours en cours, et que ses conséquences dramatiques vont durer des siècles, le lobby nucléaire français tente de contre-attaquer en utilisant sans état d'âme la désinformation.

Ainsi, la prétendue "Commission Energie 2050" rend aujourd'hui son "rapport" au ministre de l'énergie Besson. Cette commission est en réalité un aréopage composé de pronucléaires forcenés dont qui ont démontré à de nombreuses reprises leur mauvaise foi, à commencer par son "Président" Jacques Percebois.

Les conclusions de cette commission sont donc nulles et non avenues.

Par ailleurs, M Besson s'est laissé aller hier dimanche à prétendre que le Président de la République avait décidé que les centrales nucléaires fonctionneraient au delà de 40 ans. Cette affirmation n'est pas seulement irresponsable, elle est aussi totalement ridicule pour deux raisons principales :

- ce n'est officiellement pas au Président de la République de décider de la durée de vie des centrales nucléaires mais à l'Autorité de sûreté (ASN)

- la question est actuellement de savoir si les réacteurs nucléaires vont être autorisés à fonctionner au delà de 30 ans et non de 40 ans !

Par ailleurs,  interrogé à plusieurs reprises sur le fait que la France était restée importatrice d'électricité pendant toute la vague de froid, M. Besson s'est défendu en rappelant que, sur l'ensemble de l'année, la France était exportatrice d'électricité. Il s'agit d'un sidérant aveu : finalement, la France nucléaire est autosuffisante en électricité… sauf aux moments où cela compte vraiment ! A quoi bon être exportateur d'électricité lorsque la demande est modérée si c'est pour se retrouver en situation de dépendance dès qu'il fait froid ?

C'est la démonstration de l'absurdité de l'option "nucléaire+ chauffages électriques", démonstration qui n'est hélas pas arrivée jusqu'à MM Besson, Percebois et leurs affidés.

 


Communiqué du vendredi 25 novembre 2011

Discours de M. Sarkozy sur le nucléaire :
affirmations gratuites et arguments éculés

La question de l'énergie mérite mieux que les arguments
éculés du retour au Moyen-âge et à la bougie...

 

Le discours de M. Sarkozy sur le nucléaire, prononcé ce vendredi depuis le site du Tricastin (Drôme), a été un festival d'affirmations gratuites, de lieux communs et de contradictions.

Ainsi, évoquant l'hypothèse que la France sorte du nucléaire, M Sarkozy a demandé "Devrions nous être le seul pays qui tourne le dos au progrès ?", oubliant que la France est cernée par des pays qui ont rejeté l'atome ou décidé d'en sortir (soit de façon volontariste, soit en ne renouvelant pas les centrales arrivant en fin de vie) : Belgique, Luxembourg, Allemagne, Suisse, Italie et Espagne.

M. Sarkozy a d'ailleurs donné l'Allemagne en exemple par rapport aux 35h, alors pourquoi ne pas suivre aussi son exemple à propos du nucléaire ? C'est arbitraire et contradictoire.

De la même façon, M. Sarkozy a prétendu que la sortie du nucléaire nuirait à la compétitivité économique de la France alors que l'Allemagne, où l'électricité serait d'après M Sarkozy bien plus chère qu'en France, est pourtant beaucoup plus compétitive. Nouvelle contradiction majeure.

Par ailleurs, M Sarkozy a évoqué un supposé "consensus" en faveur du nucléaire dans la société française, oubliant que la construction des centrales a été contestée par des manifestations massives, lesquelles ont été réprimées à grand renfort de compagnies de CRS et de gaz lacrymogènes. Il s'agit là d'un bien curieux "consensus".

D'autre part, alors que la question de l'énergie est des plus sérieuse, M Sarkozy s'est abaissé à utiliser les arguments les plus éculés, parlant de moyen-âge et évoquant le fameux et ridicule "retour à la bougie". A nouveau, qui peut croire que Belgique, Allemagne, Suisse, Italie et Espagne s'éclairent à la bougie ? Mieux : M Sarkozy semble ignorer que ce sont ces pays qui, chaque hiver, exportent massivement de l'électricité vers la France qui s'est elle-même piégée dans l'impasse de l'option "centrales nucléaires  + chauffage électrique".

Qui plus est, M Sarkozy a prétendu que le nucléaire donnait à la France son indépendance énergétique alors que "la facture énergétique de la France s’élève à 46,2 milliards d’euros en 2010, en hausse de 20 % en un an. Elle représente ainsi 2,4 % du PIB en 2010 contre 1 % pendant les années 1990. Elle continue à représenter à elle seule l’équivalent du déficit du commerce extérieur, qui est en 2010 d’un peu plus de 45 milliards d’euros." (Chiffres officiels, cf http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Ref_energie_2010.pdf )

Sans surprise, M Sarkozy a aussi tenté d'accréditer l'idée selon laquelle le nucléaire serait un important pourvoyeur d'emplois. Là aussi, il ferait bien de regarder vers l'Allemagne où, par exemple, le grand syndicat IG Metall, longtemps pronucléaire, a totalement changé de position justement au nom de l'emploi (cf http://bit.ly/rtBVNT ).

Il faut par contre signaler que M Sarkozy a fait UNE remarque de bon sens par rapport au projet de M Hollande de fermer 24 réacteurs nucléaires : "Si le nucléaire est vraiment si dangereux, ce ne sont pas 24 mais les 58 réacteurs nucléaires français qu'il faut fermer". On ne saurait mieux dire.

 


 

Observatoire du nucléaire - Communiqué du jeudi 24 novembre 2011


L'Observatoire du nucléaire pointe l'incompétence
sidérante de M. Sarkozy sur la question de l'énergie

 

Le Président de la République Nicolas Sarkozy s'apprête à faire une nouvelle fois la promotion aveugle de l'énergie nucléaire ce vendredi depuis le site nucléaire du Tricastin (Drôme/Vaucluse), où a eu lieu la désormais fameuse fuite d'uranium en juillet 2008.

A cette occasion, l'Observatoire du nucléaire fait savoir que M. Sarkozy a démontré à plusieurs reprises une inquiétante incompétence sur la question de l'énergie en général et sur le nucléaire en particulier.

En 2007 déjà, lors du débat de l'entre deux tours de l'élection présidentielle, M Sarkozy s'était décrédibilisé en prétendant que le nucléaire couvrait 50% de l'électricité française - il s'agit de 75% - et en plaçant le réacteur "de 3ème génération", l'EPR dans la "4ème génération" : erreur lourde dans la mesure où la dite "4ème génération" correspond en fait aux surgénérateurs de type Superphénix, technologie radicalement différente de l'EPR (mais tout aussi impossible à faire fonctionner !)

Toujours en 2007, le 27 juillet à Tripoli, pour justifier son projet de livrer des technologies nucléaires à son ami (à l'époque) Kadhafi, M. Sarkozy avait déclaré sans rire : "il est désormais possible d'arrêter une centrale nucléaire de l'extérieur", ce qui est une absurdité parfaite ( Cf par exemple Le Monde du 28 juillet 2007)

Le 14 octobre 2010, lors d'une visite sur le chantier du Laser mégajoule (Le Barp, Gironde), Nicolas Sarkozy a carrément prétendu que, grâce au nucléaire, "la France est aujourd'hui l'un des rares pays dans le monde à être parfaitement indépendant sur le plan de l'énergie" ( cf http://bit.ly/kUSlPI ). "Parfaitement indépendant" signifie 100% d'indépendance énergétique. Or, 75% de la consommation d'énergie en France sont couverts par le pétrole et le gaz, importés en quasi-totalité.

De plus, les 15% couverts par le nucléaire (*) ne peuvent relever de l'indépendance énergétique dans la mesure où 100% du combustible utilisé par les centrales atomiques est importé. Le ministère du développement durable ne s'embarrasse néanmoins pas d'un tel "détail" et "nationalise" arbitrairement la production nucléaire. Mais, même avec ce subterfuge, l'indépendance énergétique officiellement attribuée à la France plafonne à 51% (cf http://bit.ly/rNJjkm ), très loin des 100% avancés de façon bien incompétente par M. Sarkozy.

Aujourd'hui, alors que la catastrophe de Fukushima, commencée le 11 mars 2011, n'en finit plus de s'aggraver et contamine le Japon pour des millénaires, M Sarkozy croit bon de prétendre que "le nucléaire est une énergie propre et sûre" (Sic).

Il ne s'agit là que de quelques exemples parmi les nombreuses déclarations par lesquelles M Sarkozy a démontré son incompétence. Il serait possible d'en rire si la question de l'énergie n'était si cruciale et si le nucléaire ne causait autant de ravages.

 

(*) Le nucléaire couvre 75% de la production française d'électricité, ce qui correspond à environ 15% de la consommation totale d'énergie.

 


 

Mort du dictateur Kadhafi 

L'Observatoire du nucléaire demande l'abrogation de
l'accord nucléaire Sarkozy/Kadhafi du 25 juillet 2007

sarkozy-kadhafi-tripoli.jpg (10299 octets)

Stéphane Lhomme, en tant que Président de l'Observatoire du nucléaire, a écrit ce jour au Ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, pour lui demander de prendre au plus vite les dispositions nécessaires pour abroger l'accord de coopération nucléaire signé le 25 juillet 2007 par MM Sarkozy (*) et Kadhafi, accord liant la France à la "Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste", autrement dit la Libye de M. Kadhafi.

L'Observatoire du nucléaire rappelle que cet accord prévoit entre autres que :

- "La France et la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste [sont] conscientes de l'importance d'étendre l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire"

 

- "La Grande Jamahiriya souhaite (…) passer de contrats avec des institutions et des entreprises françaises pour l'achat et la construction de centrales nucléaire"

 

- "L'objectif des parties au mémorandum" est d'autoriser "les institutions et entreprises industrielles des deux pays à œuvrer conjointement en vue de la réalisation de projets de production d'énergie nucléaire"

 

Cet accord était déjà injustifiable quand M. Kadhafi était au pouvoir en Libye : livrer des technologies nucléaires à un dictateur est totalement irresponsable. Mais la catastrophe nucléaire en cours à Fukushima montre que l'énergie nucléaire, même lorsqu'elle est prétendue "pacifique", fait courir aux populations des dangers extrêmes. Il ne saurait donc être question de maintenir cet accord avec les nouvelles autorités libyennes.

 

En conséquence, Stéphane Lhomme demande à Alain Juppé de prendre au plus vite les dispositions nécessaires pour abroger l'accord de coopération nucléaire signé le 25 juillet 2007 par MM Sarkozy et Kadhafi.

 

(*) C'est formellement M. Kouchner, à l'époque ministre des affaires étrangères, qui a signé l'accord en question, mais c'était sous les ordres - et même sous les yeux - de M Sarkozy, présent le 25 juillet 2007 à Tripoli à l'invitation de M Kadhafi.

 

 


1er juin 2011

Eric Besson ment en direct sur France-info

La sortie du nucléaire en Allemagne est un gros problème... pour la France car
depuis 2004, c'est l'Allemagne qui est exportatrice d'électricité vers la France

Le ministre a prétendu que la France était "globalement exportatrice
d'électricité vers l'Allemagne", ce qui est totalement faux

Cf dépêche AFP et document ICI


Observatoire du nucléaire