Observatoire du nucléaire
5 mars 2010 - SCOOP

 

L'Observatoire du nucléaire rend publics des
documents "explosifs" sur le réacteur E.P.R.

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Les deux chantiers du réacteur EPR accumulent les surcoûts, retards, malfaçons.

 

Alors que la Commissions nationale du débat public (CNDP) annonce pour le 24 mars 2010 l'ouverture du Débat public sur le projet de réacteur EPR envisagé à Penly (Seine-Maritime), l'Observatoire du nucléaire rend publics plusieurs documents explosifs sur l'EPR :

- une note explicative : ici . Extrait : « A l’heure actuelle il semblerait qu’aucune démarche n’ait été entreprise et le dimensionnement de protections EPR semble succinct (…) ».

- une note technique d’EDF évoquant l’« l’EDG FA3 ». Explication :  FA3 est le diminutif de Flamanville 3 (c'est à dire de l'EPR, actuellement en chantier) et EDG est l’acronyme de l’accident « Ejection de grappe ». Les grappes servant à contrôler la puissance du réacteur, à le piloter. Ce sont à la fois l’accélérateur et le frein. L’accident d’éjection de grappe peut se comparer au blocage de l’accélérateur. A fond.

- Une étude dans laquelle les ingénieurs d’EDF ont identifié « l’accident d’éjection de grappe » comme « potentiellement problématique pour EPR ». Il est question de « dépassements très significatifs » du « critère de nombre de crayons [combustible] en crise d’ébullition ». De « 20 à 30% » du combustible pourrait alors se rompre en cas d’accident.

- Une note d'étude d’EDF d'avril 2004 qui indique que la puissance de l’EPR serait, dans un premier temps, inférieure de 180 MWe à celle déclarée dans le Rapport préliminaire de sûreté

- Un document d'EDF qui explique que "la vocation de l’EPR est de permettre le passage (à moyen terme) à un niveau de puissance de 4 500 MWth"


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