Observatoire du nucléaire

 

Revue de presse mensuelle n°9 : février 2014
Par Stéphane Lhomme

(Voir les revues de presse précédentes depuis juin 2012 : ICI)

Vous pouvez aider l'Observatoire du nucléaire

 

 

Vieilles centrales nucléaires, ou « nouveaux » EPR, ou... rien !
 
Nucléaire : les manoeuvres de l'Elysée
Le Monde, 10 février 2014 : http://bit.ly/M5LtAb   
Prolonger les réacteurs nucléaires : « hors de prix »
Le Monde, 26 février 2014 : http://bit.ly/1dz16XV  

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Dessin de Lidwine

 

On a beaucoup parlé de nucléaire en ce mois de février 2014. Il faut dire que le parc atomique français est à bout de souffle et les « responsables » industriels et politiques se posent (enfin) des questions : faut-il rafistoler ces vieux réacteurs, ou bien en construire de nouveaux ? « Les deux ! » semblent répondre ces tristes personnages qui n'envisagent même pas l'hypothèse pourtant la plus sensée et d'ailleurs la plus probable : l'arrêt de l'industrie atomique. Nous y reviendrons.

C'est le journal Le Monde qui a lancé les grandes manoeuvres en évoquant, justement, celles de l'Elysée : nombre de réacteurs français ne dépasseront guère les 40 ans de durée de vie, il faudrait donc construire des EPR tout neufs dans le périmètre des centrales existantes. Tout neufs... mais déjà vieux car ce pauvre réacteur EPR a été conçu il y a 25 ans !

La ficelle est bien connue : construire des réacteurs dans des régions déjà colonisées par la mafia atomique est la certitude d'éviter des manifestations massives. Mais ce sympathique projet élude un « détail » : comme démontré actuellement par EDF à Flamanville et par Areva en Finlande, l'EPR est hors de prix, et même carrément ruineux (10 milliards au lieu de 3 prévus au départ). Et, comme démontré sur ces deux chantiers, les nucléocrates français sont incapables de construire leur propre réacteur !

Du coup, EDF met en avant son « grand carénage », que nous avons évoqué largement le mois dernier : un programme de rafistolage des réacteurs actuels pour les faire durer plus longtemps. La facture de cet amusement a d'abord été annoncée à 45 milliards, puis 55. Pour notre part, nous avons évoqué un minimum de 100 milliards, confirmé et même largement dépassé en fin de mois par une étude de Wise-Paris qui évoque un total allant de 116 à 261 milliards !

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) déclarent prudemment qu'il est impossible à ce jour de chiffrer le coût réel du « grand carénage », tout en laissant planer la menace que nombre de réacteurs ne soient pas autorisés à continuer à fonctionner, même après rafistolage.

Pour nous, l'affaire est simple : les grands parcs nucléaires (USA, France, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne) ont été payés dans les années 60 et 70, quand l'argent coulait à flots, ce qui n'est plus du tout le cas désormais. Il est donc probable que ni le « grand carénage » ni un parc d'EPR ne pourront être financés. Il faudra donc faire sans l'atome et, après tout, c'est ce que fait déjà le Japon dont les 54 réacteurs sont arrêtés depuis 6 mois.

 

 

Délitement avancé du parc nucléaire français
 

Maintenance des réacteurs nucléaires: EDF débordé, s'inquiète l'ASN
AFP, 13 février 2014 :
http://bit.ly/1kmskFJ  
Audition du Président de l'Autorité de sûreté à l'Assemblée nationale
Assemblée nationale, 13 février 2014 :
http://bit.ly/1gDaGLC  
Nucléaire : un tiers du parc connaît des défaillances de sûreté
Médiapart, 15 février 2014 :
http://bit.ly/1kJJpMJ  
Ça disjoncte grave du côté des centrales !
Blog G. Blavette, 17 février 2014 :
http://bit.ly/1mEUptn  
EDF: la polémique sur les moteurs d'urgence des centrales nucléaires rebondit
La Tribune.fr , 21 février 2014 :
http://bit.ly/1mEUptn  

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Dessin de Drapier

Grand carénage ou grand carnage ? EDF prétend rafistoler les réacteurs actuels pour les faire durer jusqu'à 50 ou même 60 ans, mais vont-ils seulement atteindre 40 ans ? Sans même évoquer l'hypothèse d'un ou plusieurs Fukushima français, EDF va probablement devoir arrêter de nombreux réacteurs tant ils sont dans un état déplorable.

Même les dirigeants de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), craignant probablement de laisser une trace très radioactive dans l'Histoire, laissent désormais entendre que les désirs d'EDF pourraient ne pas devenir réalité. Le nucléaire français a pris son envol dans les années 70, l'atterrissage est pour bientôt... mais il n'y a pas de piste
 


Lycéen interdit de centrale nucléaire : quelle chance !
 
En pleine sortie scolaire, un lycéen refoulé à l'entrée d'une centrale nucléaire
FranceTVinfo, 25 février 2014 : http://bit.ly/1hnWJnb  
Un lycéen interdit de centrale nucléaire : sécurité ou discrimination ?
Franceinfo, 25 février 2014 : http://bit.ly/1bQEGG6  
Le VRAI problème est la propagande d'EDF dans les écoles
Tweet de l'Observatoire du nucléaire, 25 février 2014 : http://bit.ly/1mK0GHG  
Preuves en images de la propagande nucléaire infligée aux élèves
Recherche sur le web : http://bit.ly/1ktQmyJ  

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Dessin de Drapier

 

Des dizaines de reportages et d'articles ont fleuri en quelques heures pour couvrir une curieuse affaire : un lycéen a été refoulé à l'entrée de la centrale nucléaire de Saint-Alban qu'il devait visiter dans le cadre d'une sortie scolaire. Selon un responsable communication de la centrale, le lycéen « est connu défavorablement des services de police », probablement du fait de son prénom, Karim, ce qui en fait à coup sûr un adepte de Ben Laden.

Les médias ont donc posé la question : sécurité ou discrimination. Mais personne - à part l'Observatoire du nucléaire (cf http://bit.ly/1mK0GHG ) - n'a pointé le VRAI problème : depuis 50 ans, avec la collaboration active de l'Éducation nationale, EDF fait de la propagande pronucléaire auprès des élèves, et ce dès l'école primaire.

Finalement, sans le savoir, le jeune Karim a eu de la chance : il a échappé au bourrage de crânes prévu par EDF et son lycée. Il paraît que ses parents veulent porter plainte, ce sont au contraire tous les autres parents qui devraient dénoncer les méthodes « radioactives » d'EDF et de ses complices dans l'Éducation nationale.

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EDF manipule les élèves avec la collaboration
de la hiérarchie de l'Education nationale

 

 

 

Effondrement programmé du parc nucléaire des USA
 
Uneconomic US nuclear plants at risk of being shut down
(Les centrales nucléaires non rentables aux USA menacées de fermeture)
Financial Times, 19 février 2014 :
http://on.ft.com/1mEKOmm  
Nucléaire: aux Etats-Unis, les centrales vont être éternelles
Journal de l'Environnement, 25 février 2014 :
http://bit.ly/1gDZttV  

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"Pas d'inquiétude, tout va bien !"

Nous avons évoqué dans nos précédents numéros les réacteurs américains définitivement fermés par leurs propriétaires à qui ils faisaient perdre trop d'argent : Crystal River 1, San Onofre 1 et 2, Kewaunee 1 et bientôt Vermont Yankee (fin 2014), ces deux derniers ayant pourtant en poche une prolongation de durée de vie jusqu'à 60 ans (2032 et 2033) !

Le Journal de l'environnement évoque pour sa part la possible exploitation de réacteurs américains au delà de 60 ans (!), en notant à juste titre que cela pourrait coûter fort cher, mais c'est aller plus vite que la musique. En effet, le Financial Times, peu connu pour un quelconque activisme antinucléaire, annonce la possible fermeture prochaine de nombreux réacteurs devenus non rentables : les 5 évoqués ci-dessus ne sont probablement que les premiers d'une longue liste. Tant mieux, mais espérons qu'aucune de ces antiquités ne causera d'ici là un Fukushima américain.


 
Nucléaire militaire : aussi ridicule que le nucléaire dit « civil »

La Cour des comptes épingle le projet de deuxième porte-avions français
Le Monde, 11 février 2014 :
http://bit.ly/1llJyq1  
Pourquoi auditionner des aumôniers religieux sur la dissuasion nucléaire ?
Le Monde, 13 février 2014 :
http://bit.ly/1mHuswF  
Exclusif. Le document choc sur la bombe A en Algérie
Le Parisien, 14 février 2014 :
http://bit.ly/1cIqsSF  
Radioactivité sans gravité
Nouvelle de Tibal :
http://bit.ly/1bOrotM

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Le Charles-de-Gaulle est (encore !) en rade...

Le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle a participé à la désopilante aventure du nucléaire français : par exemple, ce n'est qu'une fois mis à l'eau en 1999 que nos « spécialistes » se sont aperçu qu'il fallait rallonger son pont. Un an plus tard, une hélice se brise et c'est par miracle que les hélices du vieux Foch ont pu être utilisées "provisoirement"... pendant 8 ans !

Par ailleurs, les porte-avions vont théoriquement par deux afin que l'un supplée l'autre pendant les longues périodes de maintenance. Heureusement, le jumeau du Charles-de-Gaulle n'a jamais vu le jour. Mais les autorités françaises ont essayé de le construire en coopération avec les Britanniques, opérations foireuses qui a juste servi à gaspiller des centaines de millions d'euros.

Des millions d'euros, il va peut-être en falloir énormément si la France dédommage un jour les innombrables victimes des essais nucléaires chers à Charles de Gaulle (le général, pas le bateau). On apprend d'ailleurs ces jours-ci que la radioactivité produite par la fameuse explosion aérienne Gerboise bleue, du 13 février 1960, n'a pas seulement contaminé l'Algérie, mais aussi une partie de l'Europe (sans parler des particules émises dans l'atmosphère et qui se sont diffusées tout autour de la planète).

Le journal Le Monde se demande pour sa part pourquoi la commission de la défense de l'Assemblée nationale a décidé d'auditionner des aumôniers religieux sur la dissuasion nucléaire. En réalité, on se demande bien pourquoi auditionner qui que ce soit puisque, de toute façon, ce sont les mêmes zozos (élus et militaires) qui décideront entre eux comment continuer leurs activités criminelles...

On se détendra en lisant la nouvelle « Radioactivité sans gravité », écrite par un jeune écervelé absolument incapable de comprendre la grandeur de l'arme atomique. Bravo à lui !
 
 

 

Fusion nucléaire : encore le coup de la prétendue « avancée décisive »
 
USA: exploit inégalé, mais modeste, dans la course à la fusion nucléaire
AFP, 12 février 2014 :
http://bit.ly/1cpnWRv  
Les Américains franchissent une étape vers la fusion nucléaire
Le Figaro, 12 février 2014 :
http://bit.ly/1ga6WTr  
 
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La fusion nucléaire en échec

 

Imaginez une équipe de foot qui perd 10 à 1 mais qui déclare fièrement « Si on ne regarde que le moment où nous avons marqué, alors nous avons gagné ce match par 1 à 0 ». C'est à peu près le niveau de bêtise des atomistes spécialisés dans la fusion nucléaire. Aux USA, avec une machine ruineuse baptisée NIF, ils annoncent en effet avoir réussi à produire plus d'énergie qu'ils n'en ont consommé.

Mais voilà : ça n'a duré qu'un instant infime et, surtout, la totalité de l'énergie perdue dans l'expérience n'a pas été prise en compte. En réalité, contrairement à ce qui a donc été prétendu par une habile (ie : mensongère) communication, la production a été très inférieure à la consommation. De plus, personne ne sait comment capter la pauvre énergie ainsi produite.

Les mêmes bêtises pourraient être de mise sous peu en France où un équivalent du NIF, le Laser Mégajoule (cf http://laser.megajoule.free.fr ), est en construction près de Bordeaux. Comme il se doit dès qu'il s'agit de nucléaire, le chantier a pris des années de retard et la facture a été démultipliée mais, parait-il, les premiers tirs pourraient avoir lieu fin 2014.

Censée simuler les essais nucléaires que les militaires regrettent de ne plus pouvoir faire en Algérie ou dans le Pacifique, cette installation est aussi « valorisée » médiatiquement par le mythe de la recherche d'une énergie « propre et illimitée » (air connu). Pendant ce temps, l'autre installation pharaonique consacrée à la fusion nucléaire, ITER (cf http://reacteur.iter.free.fr), est toujours en chantier à Cadarache (Bouches-du-Rhône) et se rapproche très lentement de son objectif, le même que ceux du NIF et du Mégajoule : échouer.

Pour mémoire, le 12 novembre 1991 et le 12 décembre 1993, Le Monde titrait respectivement « Les Européens franchissent un pas décisif dans la fusion thermonucléaire » et « Les Américains effectuent une percée dans la fusion thermonucléaire ». Près de 25 ans plus tard, on en est toujours aux mêmes effets d'annonce bidons...

Mais, qu'il s'agisse de confinement magnétique (ITER) ou inertiel (NIF et LMJ), dans les deux cas les physiciens ont de quoi se distraire tout en désintégrant des milliards d'euros et de dollars pris sur les budgets publics. C'est déjà ça que les pauvres n'auront pas...
 
 

 

Un mini-Fukushima passe (presque) inaperçu aux USA

Etats-Unis: 13 employés exposés à des radiations
AFP, 27 février 2014 :
http://bit.ly/1eo485n  
Serious "radiation incident" at NM waste facility has public concerned
Reddirtreport, 23 février 2014 :
http://bit.ly/1haArVJ

 
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Le Nouveau-Mexique, le Texas, et l'Oklahoma sont les plus touchés

Un accident nucléaire vient de contaminer en partie au moins trois états des USA : Nouveau-Mexique, Texas, Oklahoma. Généralement, même lorsque la situation est grave, le lobby atomique prétend qu'il n'y a aucun danger pour l'environnement et pour les habitants or, cette fois, il concède la contamination de 13 personnes.

Il est notable que le site en question, le Waste Isolation Pilot Plant, stocke des déchets radioactifs, le plus souvent le plutonium, à plus de 650 mètres de profondeur. De quoi illustrer la « sûreté » promise pour les projets d'enfouissement des déchets radioactifs, comme le site Cigéo en préparation à Bure (Meuse).
 
 


Enfouissement des déchets radioactifs : la farce continue...
 
Le calendrier du stockage des déchets nucléaires à Bure remis en question
Le Monde, 12 février 2014 : http://bit.ly/N3u6R6  
Le regard des citoyens
Est-Républicain, 9 février 2014 :
http://bit.ly/1fsS9oq  
Dossier transports et déchets dans Golias Hebdo
Golias Hebdo, 27 février 2014 :
http://bit.ly/1mF22ji  
Les activistes anti-techno de PMO nous expliquent leur stratégie
Slate.fr , 25 février 2014 : http://bit.ly/OFHXyb  
Le débat public continue
Villesurterre, 13 février 2014 :
http://bit.ly/1gOAGU1  

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A Bure, justement, rien ne va plus. Le joli scénario concocté par le lobby nucléaire, pour amener en douceur la population à accepter d'avoir de véritables bombes radioactives sous les pieds, est en train de voler en éclat.

Pour autant, il convient de ne pas baisser la garde car l'enfouissement des déchets présente de forts « avantages » pour ses promoteurs :
- pouvoir prétendre qu'il existe enfin une « solution » à cette question... et que l'on peut donc continuer à produire des déchets radioactifs !
- offrir des marchés gigantesques à certains industriels habitués à faire leur beurre grâce à l'argent public (nous n'osons évoquer l'hypothèse de commissions et autres rétro-commissions, cela n'existe pas...)

On notera avec autant d'intérêt les efforts déployés par les uns pour démontrer dans le cadre du Débat public l'absurdité de l'enfouissement, et par les autres (PMO en particulier) pour expliquer en quoi le Débat public lui-même fait partie du plan des enfouisseurs.
 
 


Fort de Vaujours : contaminations et mensonges révélés par la CRIIRAD !
 
Fort de Vaujours : Confirmation officielle de la contamination radioactive
Collectif Sauvons la Dhuis, 27 février 2014 :
http://sauvons.dhuis.fr  
Fort de Vaujours : la casemate était bel et bien contaminée
Criirad, 27 février 2014 :
http://bit.ly/1mQjZPt  
 
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Les déchets nucléaires sont multiples et ne se limitent absolument pas à ceux qui sont prévus pour être enfouis dans la Meuse. Ainsi, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) a contaminé d'innombrables sites en France et, chaque fois que possible, s'est échappé en laissant le danger derrière lui. C'est par exemple le cas du Fort de Vaujours qui a été utilisé de 1951 à 1997 par le CEA pour y développer les détonateurs des bombes atomiques de l'armée Française.

Le site a ensuite été revendu à la société Placoplâtre (groupe Saint-Gobain) qui souhaite y ouvrir une carrière de gypse (pierre à plâtre) à ciel ouvert. Or, les travaux gigantesques prévus ne manqueraient pas de soulever d'immenses quantités de poussières radioactives mettant en danger l'environnement et la santé des riverains.

Le CEA et l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) prétendent qu'il n'y a plus de contaminations mais la mobilisation citoyenne a permis de contester publiquement ce mensonge. Mieux : l'excellente CRIIRAD ( http://www.criirad.org ) vient de mettre en échec une nouvelle tromperie organisée par ces organismes... dans le but de ne rien trouver.

On rappellera que, contrairement à l'ACRO qui s'est soumise, la CRIIRAD a résisté il y a quelques années à la tentative de mise sous tutelle organisée par l'Autorité de sûreté nucléaire, malgré la menace de retrait de l'agrément du laboratoire indépendant.  Résultat, la CRIIRAD est en capacité de faire la vérité (en l'occurrence dans le Fort de Vaujours) quand les autres organismes participent à une tentative de tromperie. Nous en profitons pour renouveler notre soutien à la CRIIRAD à laquelle vous pouvez d'ailleurs adhérer.
 



 
Fukushima : le cauchemar mondial a déjà commencé...
 
Fukushima : vers une contamination planétaire ?
France3, 26 février 2014 :
http://bit.ly/1lmgBKv  
Revoir le documentaire de France3
Pluzz, 28 février 2014 :
http://bit.ly/NC4Gd7  
Ma visite à Fukushima, la dystopie au bout des doigts
Blog de Corinne (du PG), 14 février 2014 :
http://bit.ly/1geKqsA  

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Au début, Fukushima était « seulement » une catastrophe nucléaire. Au fur et à mesure, comme prévu, elle se transforme en cauchemar mondial. Certes, le Japon est principalement concerné, mais les contaminations gagnent peu à peu les USA (par les courants du Pacifique) et la chaîne alimentaire mondiale.

Comme pour Tchernobyl, les pronucléaires se laissent aller à un véritable négationnisme, mettant même en demeure les victimes de prouver que leurs cancers sont causés par le nucléaire... étant entendu que les tumeurs ne portent (hélas) pas la signature de la centrale accidentée.
Mais le Japon n'est pas l'URSS des années 80 : malgré les manoeuvres du lobby atomique, la vérité sera tant bien que mal mise au jour...
 


Areva veut continuer à contaminer le Niger... et l'Allier
 
Niger: Paris juge «légitimes» les demandes de Niamey à Areva
RFI, 7 février 2014 :
http://rfi.my/Nr5PET
Question de Noël Mamère au ministre Canfin
Assemblée nationale, 5 février 2014 :
http://bit.ly/Nzillb  
Niger/uranium: Oxfam remet une pétition à l'Elysée et à Areva
AFP, 21 février 2014 :
http://bit.ly/1mIL8nz  
Un maire part en croisade contre le groupe Areva
Le Progrès, 10 février 2014 :
http://bit.ly/1py357i  

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Pascal Canfin est l'inutile ministre EELV du prétendu « Développement ». Interpellé sur France-Inter à propos du pillage du Niger par la France atomique, il a pris position pour Areva au détriment de l'Observatoire du nucléaire (cf http://bit.ly/1kD8GWq ).

Comme Pascal Canfin ne sert à rien, sa parole n'a aucune importance : il a donc pu se permettre de soutenir verbalement les revendications des dirigeants du Niger face à Areva. Mais ce gentil bla-bla n'a strictement rien changé : avec le soutien évident de l'Elysée, Areva reste inflexible et décide de ne pas payer les taxes officiellement votées par le Niger, supposé être indépendant depuis 1960.

A l'Assemblée nationale, c'est carrément le député écologiste Noël Mamère qui a tenté de bousculer Canfin, évoquant à juste titre « le comportement colonial de la société Areva au Niger », mais il n'en a tiré que quelques mièvres paroles de langue de bois.

Pendant ce temps, un maire français marche courageusement vers Paris pour tenter d'alerter sur les projets irresponsables d'Areva dans l'Allier où, comme un peu partout en France, l'industriel du nucléaire a laissé des sites contaminés, en particulier d'anciennes mines d'uranium.
 
 
 


Miracles judiciaires pour Areva et Lauvergeon, mais... pas pour l'Observatoire du nucléaire !
 
Dossier « Procès Areva »
http://www.observatoire-du-nucleaire.org  
Aucun dirigeant d'Areva devant la justice pour Uramin
Rappel Reuters 13 janvier 2013 :
http://bit.ly/1kTexqy  
Intelligence économique : Lauvergeon retire ses plaintes
Ekonomiko, 20 février 2014 :
http://bit.ly/1fWtfbQ  
Anne Lauvergeon claque la porte de Libération
Le Figaro, 20 février 2014 :
http://bit.ly/Neq5ZG  
Areva lourdement sanctionné en Bourse après avoir creusé ses pertes en 2013
AFP, 27 février 2014 : http://bit.ly/1fu9IP7  
Le réacteur EPR de Finlande est en cours d'abandon par Areva
Observatoire du nucléaire, 28 février 2014 : http://www.observatoire-du-nucleaire.org  

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Rien ne va plus pour Areva... sauf en « Justice ». La fameuse affaire de corruption autour de l'entreprise Uramin (rappel : http://bit.ly/1f2hpvX ), affaire au cours de laquelle des sommes insensées se sont « évanouies », est en train de se refermer : Areva et son ancienne patronne Lauvergeon, qui promettaient de s'écharper devant les tribunaux, ont subitement retiré leurs plaintes.

Comme par hasard, « Atomic Anne » cesse au même moment de surveiller le journal Libération, il est vrai en danger de disparition. C'est à se demander si cette surveillance n'avait pas pour but de s'assurer que l'affaire Uramin ne soit pas l'objet d'une enquête... qui n'a effectivement pas été faite !

La situation n'est guère plus brillante pour Areva qui dévisse en bourse et qui, selon le scoop de l'Observatoire du nucléaire, déserte le navire fantôme de l'EPR finlandais. Peut-être en perspective un nouveau procès en « diffamation » : Areva aurait tort de se gêner puisque, en première instance, le Tribunal de Paris a jugé utile de donner raison à l'entreprise qui pille le Niger, au détriment de la petite association qui a révélé le scandale du fameux « don d'Areva ».

Le péril pour la survie de l'Observatoire du nucléaire est repoussé de quelques mois puisqu'il y aura un "match retour" devant la Cour d'appel. Cependant, en attendant...


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