Allemagne : le grand syndicat IG-Metall
contre le nucléaire... au nom de l'emploi !

 

Alors que les "grands" syndicats français, CGT en tête, continuent aveuglément à soutenir l'atome, IG-Metall, un des plus puissants syndicats au monde, est clairement contre le nucléaire.

A cause des risques ? Non. A cause des déchets radioactifs ? Pas plus.

C'est bel et bien au nom de l'emploi que IG-Metall est contre l'atome, ayant constaté que, pour un même investissement, on créait 10 à 15 fois plus d'emplois dans les alternatives que dans le nucléaire.

Qui plus est, dans les alternatives, nul besoin d'être irradié et contaminé pour gagner sa vie...

Comme vous pouvez le voir ci-dessous, IG-Metall envoie depuis des années des représentants officiels dans les manifestations antinucléaires. Au nom de l'emploi.

Les syndicats français peuvent-ils ignorer ce qui se passe chez leurs voisins ? Ou l'explication de leur aveuglement est-elle ailleurs (caisse noire de l'UIMM - cf http://bit.ly/Q1o6GY - ?)

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Vives protestations en Allemagne contre un convoi de déchets radioactifs

AFP - 09.11.08 - Les militants antinucléaires allemands ont attendu de pied ferme dimanche le passage d'un train de déchets radioactifs en provenance de France, certains n'hésitant pas à incendier des barricades et à bloquer des voies ferrées. Les policiers, équipés de matraques, ont dû écarter dans la matinée plusieurs centaines de manifestants qui tentaient de bloquer la liaison ferroviaire Lüneburg-Dannenberg (nord), un trajet d'une cinquantaine de kilomètres que doit emprunter le convoi pour rejoindre le centre de stockage de Gorleben. Certains opposants avaient érigé des barricades sur les voies, avant d'y mettre le feu. Les policiers les ont éteintes à l'aide d'extincteurs. Des rails endommagés ont dû être changés.

En fin de journée, plus de 200 militants antinucléaires continuaient de bloquer l'accès au centre de stockage, bien décidés à poursuivre leurs sit-in jusqu'à lundi, date à laquelle le convoi pourrait arriver au plus tôt, selon la police. Les 20 derniers kilomètres doivent se faire par la route, entre la gare de Dannenberg et Gorleben. Environ 16.000 policiers étaient mobilisés sur tout le territoire dont 10.000 dans la région de Lüneburg.

Parti vendredi de Valognes (France), le convoi transportant 123 tonnes de déchets nucléaires allemands a été bloqué samedi pendant plus de douze heures à la frontière franco-allemande par trois militants écologistes allemands qui avaient emprisonné leurs bras dans un bloc de béton caché sous la voie ferrée. Il a repris sa route dimanche matin, après que la police eut finalement réussi à déloger dans la nuit les trois activistes, deux hommes et une femme, et était attendu en fin d'après-midi à Lüneburg, en Basse-Saxe.

Des militants écologistes s'en sont pris également à cinq reprises à des équipements radio, téléphoniques et de signalisation de la compagnie des chemins de fer, sans pour autant entraver le convoi qui transporte onze conteneurs, selon la police. La plus forte mobilisation a eu lieu à Gorleben-même, le village de 680 habitants qui jouxte le centre de stockage de déchets radioactifs: une manifestation pacifique a rassemblé samedi après-midi plus de 14.000 personnes selon la police, 16.000 selon les organisateurs, soutenues par une armada de plus de 300 tracteurs. C'est un record d'affluence depuis 2001, une année qui fut particulièrement violente entre les manifestants et la police, selon les organisateurs. Il y a deux ans, 6.000 manifestants avaient protesté contre le précédent transport de déchets nucléaires.

"Les protestations contre les transports Castor (nom des conteneurs) sont à nouveau un événement médiatique" qui "remportent un succès massif après des années de stagnation", constate le quotidien berlinois Der Tagesspiegel. Les Verts et la gauche radicale allemande Die Linke, pourfendeurs de l'atome, avaient appelé leurs partisans à participer au rassemblement.

Et les antinucléaires ont aussi bénéficié du soutien de nouveaux alliés: pour la première fois, un haut représentant du puissant syndicat IG Metall, Hartmut Meine, a pris la parole dans la cadre d'une telle manifestation, tempêtant contre une "technologie vieillissante et arriérée". Ce regain de mobilisation est attribué par les antinucléaires au débat récurrent sur un éventuel report de la fermeture des centrales nucléaires et aux récentes pannes rapportées dans le centre de déchets atomiques d'Asse en Basse-Saxe (nord). Il s'agit du onzième convoi de déchets radioactifs vitrifiés issus de centrales allemandes et retraités à l'usine française de La Hague, dans la Manche (ouest de la France).

 


Observatoire du nucléaire