Observatoire du nucléaire - Communiqué du 12 septembre 2011

 

Explosion à Marcoule (Gard) :
la réalité du risque nucléaire

 

- Même s'il n'y a pas de fuite radioactive (ce qui reste à prouver), cet accident montre à nouveau que le risque nucléaire est permanent

- Le sites nucléaires géants (Marcoule, Cadarache, Tricastin, La Hague, etc) sont susceptibles de scénarios à "effet domino"

 

Alors que les conséquences des catastrophes nucléaires de Tchernobyl (26 avril 1986) et de Fukushima (11 mars 2011) n'en finissent plus de s'aggraver, les promoteurs de l'atome prétendent qu'il faut oublier ces drames, que "les enseignements en ont été tirés", et que "la France est à l'abri d'une telle catastrophe".

L'accident survenu à Marcoule (Gard) de ce jour vient au contraire rappeler que, à cause de l'industrie nucléaire française, l'Europe entière vit avec une épée de Damoclès.

D'ores et déjà, l'accident de Marcoule est très grave puisqu'on dénombre au moins un mort. Qui plus est, les risques de fuite radioactive sont réels et des mesures indépendantes doivent être faites : il est impossible de faire confiance à EDF, à Areva, au CEA, et généralement aux autorités françaises dont l'obsession est de protéger l'industrie nucléaire quoi qu'il arrive.

Par ailleurs, même si l'évènement reste limité, il vient néanmoins rappeler qu'une catastrophe nucléaire va probablement survenir bientôt en France, le danger étant d'ailleurs démultiplié par le vieillissement des installations.

Enfin, il faut rappeler que les sites nucléaires géants comme ceux de Marcoule (Gard), Cadarache (Bouches-du-Rhône), Tricastin (Drôme/Vaucluse), ou La Hague (Manche) contiennent de nombreuses installations susceptibles de catastrophes à "effet domino" : un accident dans une installation peut se propager aux autres. Il convient donc de ne pas se laisser abuser par les déclarations officielles prétendant que tel évènement a eu lieu "dans la partie non nucléaire du site"...

Il faut rappeler que la seule option pour assurer la sûreté nucléaire est de mettre un terme au plus vite aux activités de cette industrie par nature irresponsable. Sortir du nucléaire en moins de 10 ans est un impératif, en moins de 5 ans serait le plus sensé...

 


Observatoire du nucléaire